Super Wifi : il va bientôt s’installer dans tous les stades
Super Wifi : un rêve de supporter
Oui, le super Wifi devient un enjeu pour les opérateurs des grands stades et arénas. Leurs visiteurs ont changé de nature. Ils sont maintenant hyper-connectés, sollicités de partout. Ils ne viennent plus « voir » un match, ils viennent le « vivre ». C’est cette « expérience » qui importe. Ils savent que pour simplement « voir », rien ne vaudra la télé.
Résultat : les opérateurs sont condamnés à rendre cette expérience inoubliable.
Et pour cela, ils devront permettre dans les années qui viennent, au spectateur de se comporter comme suit. Il assiste à une action formidable, c’est même peut-être un but… Le moment est intense, fort. Il veut revoir l’action, sous un autre angle peut-être. Au ralenti. En zoomant sur les pieds du joueur, ou sur le buste du gardien. Comment faire ?
Il sortira alors son smartphone, captera les images diffusées dans l’enceinte même du stade par les organisateurs et réaliser ce rêve de supporter.
Grand stade de Bordeaux : l’étude de cas
Pour réaliser ce rêve, il faut que les stades disposent de super Wifi. De quoi s’agit-il ? D’un système exigeant, capable d’accepter des centaines de connexions simultanées, et capable de diffuser des images en haute-définition, donc avec une capacité importante d’envoi de données.
« C’est au cours de la construction du grand stade de Bordeaux, raconte Michel Benoit, directeur général de LTE-SAT, que le problème nous a été posé. Le super Wifi était alors en cours de déploiement, et il nous a été demandé de trouver des solutions d’encodage multi-profils, afin que les spectateurs puissent capter des images adaptées à leur configuration personnelle (Android, iphone, Google, tablette, etc.) »
En effet, il ne suffit pas d’utiliser les fréquences. Encore faut-il que tous les cas possibles aient été envisagés et paramétrés.
La difficulté de gérer les fréquences
Cette solution consistant à diffuser des images en haute-définition, à volonté, que les spectateurs peuvent capter par le super Wifi n’est cependant pas aussi simple que cela à mettre en oeuvre. Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton et d’ouvrir le robinet pour diffuser des images. Il y a dans le dispositif même du super Wifi des difficultés.
En effet, les équipements Wifi doivent utiliser une partie limitée des bandes de fréquences hertziennes, afin de limiter les interférences avec d’autres équipements. En France, il s’agit des fréquences autour de 2,4 GHz et désormais, autour de 5 GHz également.
Seulement voilà, la libération en cours des fréquences dans la bande des 800 Mhz au profit des opérateurs téléphoniques qui l’utilisent pour leur 4G risque de poser problème. Lorsque la puissance d’émission de cette 4G est trop forte, il y a des effets d’harmoniques. Ces harmoniques jouent alors sur des fréquences correspondant à 3 fois leur fréquence d’origine.
Or 3 X 800 = 2400 = 2,4 GHz , précisément la fréquence du Wifi.
En d’autres termes, si le stade se trouve dans une zone où les opérateurs téléphoniques usent d’une puissance un peu trop forte, il y aura des interférences avec le super Wifi du stade…
Super Wifi : les équipements sans fil
Deuxième problème : les équipements sans fil utilisent également ce type de fréquences, proches de celles du Wifi. Les casques sans fil des cameramen, les liaisons de différents équipements, … .
Jusqu’aux fours à micro-ondes des buvettes. Ceux-ci ont posé des problèmes lors de l’installation du dispositif au stade de Bordeaux.
Voilà pourquoi la recommandation de LTE-SAT est de prendre le problème très en amont, tout au long de la durée de vie du stade.
« ll n’y aura pas d’autre solution pour faire fonctionner le super Wifi que d’établir des plans de fréquences et d’attribuer à chaque intervenant (en général des prestataires extérieurs qui arrivent sur le stade pour un seul match ou événement) les fréquences qui ne poseront pas de problème, ajoute Michel Benoit ».
LTE-SAT dispose désormais d’une expérience intéressante sur le sujet. Cette solution, LTE-SAT l’a notamment mise en oeuvre au Parc des Princes en 2015.
« Nous avions installé un intercom et il ne fonctionnait pas. Alors nous avons analysé ce qui se passait et c’est là que nous avons identifié le problème (trop de fréquences parasites) et proposé cette solution, explique Michel Benoit. »
Une solution qui sera appropriée pour de nombreux autres lieux d’événements et à de nombreuses situations.