Étude de cas : Les défis acoustiques d’un nouvel établissement d’enseignement de Université de Toulouse

L’académie de Toulouse se dote d’un nouveau bâtiment d’enseignement.
C’est LTE-SAT qui en a assuré les performances acoustiques.

Découvrez comment… architecturale

L’Académie de Toulouse se dote d’un nouveau bâtiment d’enseignement, pour répondre à des besoins de formation continue, de formations aux ressources numériques et d’insertion professionnelle. Le pôle acoustique d’LTE-SAT a accompagné le projet de type AMO (assistance à maitrise d’ouvrage), de la conception à la livraison de l’ouvrage, prévue pour la fin de l’année 2021.

Objectif : apporter des études des préconisations et un suivi dans l’optique d’atteindre les performances acoustiques contractuelles visées par l’établissement. Ce chantier de deux ans a été l’occasion pour nos experts de faire preuve de créativité et d’inventivité.

Les 4 incontournables de l’acoustique

Le rectorat de l’Académie de Toulouse a stipulé dans le règlement de consultation du projet des exigences techniques assurées par une maitrise d’œuvres. Par conséquent, le mandataire de la MOE a missionné notre pôle  pour proposer, conseiller et superviser tout ce qui aurait trait à l’acoustique, en collaboration avec tous les différents corps de métiers présents sur le projet.

En ce qui concerne l’acoustique, le cahier des charges de l’opération s’appuie sur des exigences suivant à minima la réglementation acoustique des bâtiments d’enseignement. Ces exigences acoustiques correspondent aux quatre piliers suivants :

    Contrôler les bruits aériens entre espaces (intérieurs et extérieurs) ;

    Limiter la propagation des bruits de chocs entre les locaux et les niveaux ;

    Contrôler le niveau de bruits d’équipements (projecteurs, ventilation, machinerie, etc.) ;

    Garantir le confort acoustique des locaux et des espaces communs par leur correction acoustique (durée de réverbération/surface d’absorption du son dans la pièce).

    Pour répondre à ces points, nous avons donc fourni une expertise auprès de la maîtrise d’ouvrage sur les solutions d’aménagement, les choix de matériaux, les conseils de mise en œuvre … Ainsi que sur des points techniques précis et imprévus qui sont apparus au cours des travaux.

      Un étage à part :
      « une boîte dans une boîte »

      Le nouveau bâtiment de l’Université de Toulouse souhaitait se doter d’un pôle audiovisuel au 3ème étage. Cela correspond à un certain nombre de salles, qui ont nécessité des critères de performances plus élevés par rapport à la moyenne et donc une réflexion supplémentaire de la part de nos experts.

      Il était impossible de traiter tout cet étage du nouveau bâtiment comme une zone « normale » en termes acoustiques. Dans le cas précis de la future salle de studio son, par exemple, notre expert, Alexandre Lebrun, a eu l’idée de la « séparer » de ses locaux ou de ses espaces contigus… Autrement dit, nous avons créé une « boîte dans une boîte ».

       Principe de désolidarisation d’un plancher avec une sous couche acoustique.

      « Pour cela, on a dû désolidariser les parois verticales et horizontales du studio des autres salles. Par exemple pour le plancher du studio, on pose d’abord un résilient acoustique sur la dalle support qui épouse tous les bords et les jonctions de la pièce avec des relevés périphériques. On coule ensuite une chape de béton par-dessus, qui ne sera donc pas en contact direct avec la structure du bâtiment. En amont de la réalisation de cette chape flottante, on pose les cloisons (séparatives ou distributives) en ajoutant des joints périphériques sous ces cloisons, qui les séparent aussi de la base du gros-œuvre.»

       Il était impossible de traiter tout cet étage du nouveau bâtiment comme une zone « normale » en termes acoustiques. Dans le cas précis de la future salle de studio son, par exemple, notre expert, Alexandre Lebrun, a eu l’idée de la « séparer » de ses locaux ou de ses espaces contigus… Autrement dit, nous avons créé une « boîte dans une boîte ».

      Sur le chantier : quand l’imprévu pousse à la créativité

      Un chantier, c’est (presque) toujours l’assurance de devoir modifier les plans initiaux. Et donc de devoir s’adapter, voire innover pour répondre très vite aux problématiques techniques et constructives qui surviennent tout en restant cohérent vis-à-vis des exigences contractuelles.

        Maintenir la cohérence acoustique

        En phase de conception, le plan architectural d’un étage illustrait une façade filante entre un espace commun et un bureau : c’est-à-dire un mur rideau (façade vitrée) sans interruption entre les deux espaces.

          Façade filante avec un mur rideau.

          Généralement ce type de façade est proscrit par la maitrise d’œuvre et leur acousticien puisqu’elle est potentiellement un vecteur de fuite acoustique et donc un problème d’insonorisation entre les espaces concernés.

          L’imprévu était de combler un espace (un vide) entre la cloison séparant les deux salles et le cadre métallique du mur rideau.

            Solution annexe : la solution d’espacement

            L’idée originale et créative pour le studio son

            Nos experts ont fait une préconisation innovante pour aller encore plus loin dans la qualité des performances acoustiques.

            La vitre classique qui sépare la régie du studio son (comme dans un studio d’enregistrement classique) est habituellement droite, comme toutes les parois.

            Pour ce studio, nous avons demandé que la vitre ne soit pas droite mais légerement inclinée pour renvoyer les ondes acoustiques sous un angle différent.

            Résultat : cette conception architecturale permet de limiter les échos flottants (ondes stationnaires). De plus, les ondes se diffusent plus facilement, la réverbération est moins importante et l’intelligibilité des messages sonores s’accroit.