Alexandre Lebrun « il ne faut jamais négliger l’acoustique dans vos projets »

Nouvelle recrue de qualité chez LTE-SAT, Alexandre Lebrun est ingénieur acoustique et vibrations.

Sa spécialité : le diagnostic et la prescription acoustiques sur des projets architecturaux, ainsi que l’étude de sonorisation.

Son constat : l’acoustique est trop souvent laissée de côté, ce qui pourra avoir des conséquences lourdes au cours de la vie d’un bâtiment.

Un nouvel ingénieur acoustique chez LTE-SAT

Notre équipe s’est enrichie d’un nouveau talent courant 2020, qui vient renforcer l’expertise de l’entreprise sur le travail acoustique chez nos clients.

Ce jeune ingénieur diplômé de l’ENSIM apporte une spécialisation en acoustiques et vibrations au sein d’LTE-SAT. Fort de son expérience en bureaux d’études, Alexandre Lebrun étend son expertise aux domaines de l’acoustique architecturale, environnementale et industrielle.

    L’acoustique environnementale

    « Elle est généralement liée au travail de surveillance acoustique ou monitoring en extérieur, pour mesurer ou prédire les niveaux de bruits générés par des infrastructures bruyantes », explique-t-il.

    « Il s’agit souvent de missions d’intervention sur un litige entre deux parties. Par exemple, un magasin ayant un local fréquemment réapprovisionné, avec de nombreux passages de marchandise et qui engendre ainsi des nuisances sonores (par transmissions solidiennes ou aériennes) gênant les riverains en mitoyenneté. Un chantier sur un port qui dérange les quartiers limitrophes, un aéroport, une route… Nous intervenons avec des sonomètres, posés dans les zones incriminées et impactées par le bruit, en mesurant les niveaux sonores de part et d’autre pour les comparer, sur des durées courtes ou jusqu’à plusieurs années selon le projet. »

    L’acoustique industrielle

    « On n’intervient que rarement sur des projets industriels mais, quand cela arrive, il s’agit généralement de beaux challenges. »

    Un exemple concret : le dimensionnement de pièges à son pour réduire voire éliminer les nuisances sonores d’un futur système de ventilation. « Les extracteurs et autres éléments de ventilation vont souffler et aspirer de l’air. En façade, cela peut générer un bruit conséquent qui impacterait l’environnement (dont les riverains). Sur un projet concret de ce type, nous avons notamment dimensionné des silencieux à baffles connectés au réseau de gaines d’un système de ventilation. De cette façon, la réglementation en vigueur est respectée, à tous points de vue ».

    Spécialisation en acoustique architecturale

    C’est ici qu’intervient le plus souvent l’ingénieur acousticien en bureau d’étude. Sur des projets dits AMO (assistance à maîtrise d’ouvrage), vis-à-vis des constructions d’édifices. Techniquement, ces missions sont dirigées par un architecte, généralement chef de la maitrise d’œuvre (MOE).

    L’acousticien fournit – souvent en lien avec le travail de l’étude architecturale et l’étude thermique réalisées sur ce projet – une notice définissant les objectifs acoustiques, les prescriptions et les conseils de réalisation pour chaque lot, avant la consultation avec les entrepreneurs pour valider les propositions et leur réalisation.

    Son action rayonne sur différents points :

    • L’isolation concernant l’espace extérieur. Soit la protection acoustique du bâtiment face à un environnement extérieur de type route, transport ferroviaire ou aérien, etc.
    • L’isolation entre les espaces intérieurs, qui permet d’assurer la tranquillité et le confort sonore entre les riverains pour des projets d’immeubles d’habitations, par exemple.
    • Les niveaux de bruits de chocs, qui consistent à contrôler les transmissions vibratoires entre espaces (les transmissions solidiennes). « On mesure, au moyen d’un sonomètre, dans la pièce à tester (la pièce réceptrice) la répercussion des vibrations sur les parois de la pièce émettrice. On utilise pour cela une machine à chocs dans la pièce émettrice. »
    • La correction acoustique des pièces, qui évalue la nécessité ou non d’absorber les sons selon la réglementation en vigueur.

     

    « Le parent pauvre de la construction »

    C’est sur ce point qu’insiste Alexandre Lebrun. « Dans les études architecturales, l’acoustique est souvent prise en compte en fin de parcours et réduite. Or, le confort auditif est loin d’être négligeable ! Après un temps d’usage, le client se révèle parfois insatisfait de la qualité de l’acoustique interne ou de l’insonorisation du bâtiment. Autrement dit, il y a du bruit et la gêne est importante. Mais, à ce moment-là, il faut commanditer une nouvelle étude acoustique, qui va engendrer des frais supplémentaires et prendre du temps. »

    En résumé, les études acoustiques négligées en amont peuvent coûter très cher par la suite. C’est aussi pourquoi LTE-SAT tient à apporter un conseil prescriptif solide à ses clients et veille à son application tout au long du chantier.

    Une bonne sonorisation de l’espace, fondée sur l’étude acoustique

    LTE-SAT réalise également depuis longtemps des études de sonorisation pour ses clients. Alexandre Lebrun vient renforcer notre équipe dans ce domaine.

    « Récemment, j’ai soumis une étude de ce type pour un stade à Villeneuve d’Ascq. Le client souhaitait évaluer le nombre d’enceintes nécessaires sur le lieu pour une propagation du champ acoustique homogène sur l’ensemble des gradins. Nous avons donc réalisé une étude prédictive, grâce à une modélisation informatique mettant en lumière le positionnement et la configuration des enceintes dans le stade. On vérifie alors la qualité de la retransmission du son, de la régie vers l’espace extérieur, selon les critères fixés par le client – ou par l’acousticien en charge de l’étude. »

    Ces travaux sont essentiels en amont, là aussi, pour garantir une sonorisation optimale dans l’espace et répondre à une demande précise du client.